Home Trainer et différence de puissance intérieure/extérieure

En hiver plus spécialement, le home-trainer est l’outil privilégié pour progresser en vélo, surtout si l’on possède un capteur de puissance qui permet de calibrer au mieux ses séances. Ce qui n’est peut être pas aussi simple que ça …

Cas de figure classique à l’entrée de l’hiver : avec vos chiffres de puissance de la saison en tête, vous décidez de monter sur le home-trainer … et là que cela soit lors d’un test FTP, PMA ou d’une séance classique, vous êtes incapable de maintenir la même puissance que lors de vos sorties de l’été !!?? Inutile d’essayer d’atteindre les mêmes chiffres, il y a de grandes chances que vous le puissiez pas 🙁 J’ai personnellement vécu cette situation courant 2015 où je pouvais tirer plus de 270W pendant une heure à l’extérieur, mais où j’étais incapable de maintenir 250W pendant 20′ à l’intérieur 🙁

Pas de panique, même si votre FTP a baissé durant la coupure, vos jambes sont encore là, et ce phénomène est tout à fait normal (tout au moins avec la plupart des home-trainers) et aurait trait à la charge d’inertie (Inertial Load) de votre trainer (quoique pas formellement démontré), comme l’explique l’article ci-dessous de Trimes (inspiré d’un excellent article d’Axel Simmons), ainsi que la vidéo d’Hunter Allen.

Différence entre la puissance produite à l’intérieur vs à l’extérieur – La charge d’inertie

Mais une fois que l’on a compris le phénomène, reste que son impact sur l’entrainement peut se révéler non négligeable. En effet, 2 problèmes se posent :

  1. Si l’on se base sur des chiffres de terrain, les séances se révéleront impossibles à réaliser (ou trop difficiles)
  2. Si l’on utilise un logiciel tel que WKO4+, TrainingPeaks, GoldenCheetah ou autre pour suivre sa charge d’entrainement, le TSS sera alors faussé et différent entre séances extérieures (sorties du WE par exemple) et intérieures (PMA, seuil, …)

Pas évident de jongler, mais un homme averti en valant deux, il est possible de faire au mieux :

  • Soit en se testant en intérieur en début de saison (puis toutes les 4 à 6 semaines) pour disposer d’une référence en terme de FTP ou PMA (et surtout accepter ce chiffre pour ce qu’il est, c’est à dire une valeur de référence relative et non absolue par rapport à ses meilleures performances passées ou à venir sur route). Etalonner ensuite ses zones de travail sur la base de ces valeurs, et appliquer un facteur multiplicatif aux chiffres obtenus sur les sorties extérieures
  • A l’inverse partir de ses derniers chiffres connus en extérieur, et sur la base du ressenti cardio/puissance, corriger ses séances intérieures
  • Ne rien faire et juste allonger ses séances de trainer pour atteindre le TSS souhaité
  • Plus difficile, trouver un home-trainer qui minimise cette différence : je me suis rendu compte cet hiver que j’étais dans ce cas de figure, sans le faire exprès 🙂 Personnellement après avoir succombé aux sirènes du marketing et acheté un Tacx Bushido en 2014 et son florilège de fonctions que l’on n’utilise jamais, je l’ai revendu pour racheter un Kurt Kinetic Road Machine. Avec les Garmin Vector comme capteur de puissance, je pense que c’est l’une des meilleures combinaisons possibles pour s’entraîner. Et cerise sur le gateau, il s’avère que contrairement au Tacx et mon expérience de 2014/2015, les chiffres de puissance sont cohérents entre sorties extérieures et entrainements intérieurs sur le Tacx !

 

 

 

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