Race report – Triathlon XL Gerardmer 2016
In a nutshell (clin d’oeil à Jéjé 😉 ) :
- Un super week-end entre amis et ça c’est l’essentiel
- Une météo estivale (pas si évident pour la région, on l’a vu le lendemain !)
- Une organisation au top (sans label FFTRI …)
- Une course (très) difficile mais magnifique
- Catherine qui termine championne de son groupe d’âge !!!
- Perso, natation ok, vélo ok, course à pied difficile, mais performance en ligne avec les attentes et la fraîcheur du moment après Vitoria
Maintenant le récit complet pour ceux qui ont un moment à tuer …
Retour au Vendredi 2 Septembre …
Direction Gerardmer avec Catherine et Mariette pour retirer nos dossards et reconnaître le parcours vélo au passage (boucle de 30 kilomètres donc pratique), et surtout les descentes. Après un pique-nique au bord du lac, qui nous donne l’occasion de constater la pureté de l’eau, direction le palais du lac.
Retrait des dossards plutôt rapide, les athlètes étant plutôt rares pour le moment. Le traditionnel package avec en prime une belle polaire siglée Scott et plutôt sympa. Ca change des trucs à la c… que l’on peut avoir sur la plupart des courses 🙂
Direction le parcours vélo, et sitôt sorti de la ville, on tourne à droite et premier constat : ça grimpe, à environ 9/10% de moyenne (https://www.strava.com/segments/4219596?filter=overall). Après une descente rapide, arrivée à Xonrupt, où l’on longe le lac pour plusieurs kilomètres qui promettent d’être sympa en CLM, avant d’attaquer le faux plat qui annonce la montée sur le col des Seignes sous Vologne (https://www.strava.com/segments/1189207?filter=overall). Arrivée au sommet du col, on tourne à droite, et … on continue de monter 🙁 par la route de Lispach. S’ensuit une descente rapide sans grande difficulté, prolongée par un faux-plat descendant qui sera de loin la partie la plus rapide du parcours 🙂 On tourne alors à droite pour reprendre une petite route de campagne pour attaquer la cote de la courbe, en direction du col de Haute-Pierre (https://www.strava.com/segments/7642986?filter=overall), avec un petit passage à 20% sur quelques dizaines de mètres … Redescente sur Gerardmer sans grand difficulté, avec une petite bosse à mi-chemin.
Bref, un parcours qui s’annonce usant d’un coté, rapide et technique de l’autre, avec au final 2000m de dénivelé positif, et au total environ 35 à 40′ d’ascension sur un tour. Soit 2h d’ascension cumulée sur 3h de course estimée ! De quoi rendre ridicule les autres half que j’ai pu faire comme le NatureMan (1600m D+), Aix (1200m D+) ou Vichy (400m D+) pour ne citer que les plus connu ! Ce qui me donne aussi à réfléchir sur le choix du CLM pour la course … Mais je suis là pour me faire plaisir et quitte à prendre 2kgs en plus par rapport à mon vélo de route, perdre un peu en descente (position/puissance freinage), et monter en 39×28 maximum, j’aurai la satisfaction d’être l’une des rares personnes à faire la course en CLM 🙂 Ce qui me vaudra d’ailleurs des compliments sur mon vélo (combo Canyon SpeedMax, roues ENVE) d’au moins une quinzaine de personnes dans les montées ! Faut dire que contrairement à d’habitude, ils avaient le temps de me voir passer cette fois-ci 🙂
Une fois la reco terminée, direction La Bresse et le gîte que nous avons réservé pour toute notre bande (12 personnes). Il s’agit en passant du gîte de la ferme des planches, à recommander si vous êtes nombreux ! Gîte pour 14 personnes, avec le volume et les équipements en conséquence, le top.
Le temps de prendre possession du logement, et je file faire un petit tour de vélo, histoire de vérifier le matériel et l’état du bonhomme. Bien m’en prend, car durant la première descente, ma tige de selle décide de s’enfoncer dans le tube 🙁 Problème récurrent sur les canyons (au moins le SpeedMax), malgré l’utilisation de graisse carbone, même si depuis 1 an je n’avais eu aucun problème avec. Bref, la loi de Murphy a encore frappé même si elle a eu le bon goût de me foutre la paix pour mon IronMan. Retour au gite, démontage, et cette fois, scotch en surépaisseur autour du tube, re-graisse carbone, petit carton en surépaisseur, la totale. Je repars et prend volontairement un trou à 50k/h, rien ne bouge. Ouf , crossing fingers … L’occasion de vérifier que ça grimpe dans le coin (300m D+ en 14k …) et qu’en 39×28, je monterait certaines portions à 300W minimum.
Ce qui nous vaudra de ne pas déposer nos vélos le Vendredi, mais le samedi matin uniquement.
Samedi 3 Septembre
- Debout 5h30 histoire de déjeuner 4h avant le départ comme d’habitude (certaines habitudes sont tenaces). Un Smecta, de la compote, du gatosport, un ricoré et direction Gerardmer avec nos deux féminines, Mariette et Catherine.
- Beau temps et ambiance détendue en arrivant sur place.
- Contrairement à ce que l’on nous avait annoncé, pas grand monde à 7h30, on est garé pas loin du parc, et on accède à celui-ci en qqs secondes. Première surprise, pas d’arbitres fédéraux (les “doriphores”) sur cette course, toujours pas compris si la course était ou pas affiliée FFTRI !? Dépose du vélo avec les chaussures sur les racks spacieux de l’organisation (le top), et dépose des sacs bike/run sur des structures en bois. Quelques minutes pour repérer le parcours des transitions (pas simple au début), puis direction le départ natation qui se situe à quelques minutes de là.
- Notre petit groupe se rejoint vers le départ, le temps de faire une photo, puis on descend au bord du lac, histoire de s’échauffer dans une eau plus qu’agréable puisqu’à 23° environ, ce qui est assez inhabituel apparemment 🙂 Perso je préfère ça à une eau à 12° !
Natation (+1900m, 36′)
- Le parcours est assez simple puisqu’il s’agit d’un trajet simple, et non d’une boucle, avec une rapide sortie à l’australienne sur la berge opposée. Celui-ci fait dans les 1900m réel si j’en crois la montre à Catherine (1950m), ce qui semble aussi être la mesure de la plupart des concurrents. Ici, pas de sas, de vagues, un départ unique, pros compris, soit 1800 athlètes en même temps ! Comme d’habitude je me place aux avant-postes (quand bien même je suis une enclume …), juste derrière les pros qui s’organisent entre eux pour se mettre sur une ligne dans l’eau quelques mètres devant les AG (hé oui, y a pas d’arbitres si t’avais pas suivi …). Alors que le speaker annonce 1′ avant le départ, hé bein, le départ est donné 🙁 et aussitôt c’est le rush. Pendant 200m comme prévu je me fais passer dessus, mais ensuite les meilleurs nageurs étant devant moi en pointe, je me retrouve avec de l’eau claire. Le négatif, personne à drafter, mais coté positif, je peux poser ma nage (enfin mon semblant de nage) tranquillement. Ca c’était avant … Avant la première bouée où tout Gerardmer semble s’être donné RDV. Bref, certainement la plus grosse baston que j’ai faite en tri. De l’autre coté de la bouée, je peux prendre des pieds, en essayant de viser la sortie à l’australienne. Impossible de voir celle-ci, et je suis le mouvement dans ce qui me semble être la bonne direction. Confirmation quelques minutes plus part en abordant le sable. On traverse un petit bois de conifères (si quelqu’un se rappelle de la variété, je serai heureux d’être plus précis 😉 ), et on retourne à l’eau pour la deuxième portion. Plutôt mieux qu’avant la sortie, je gratte quelques personnes ce qui donne toujours un coup de boost au nageur moyen que je suis. Sortie de l’eau sans encombre, en 36′, avec mon meilleur temps à ce jour sur un half ! Ce qui est bien payé pour mes 30 à 40′ hebdomadaires ces dernières semaines.
T1
- Direction les sacs. Je récupère le mien, m’assied sous la tente, et là je merde lamentablement (pendant ce qui me semblera durer une éternité) à retirer la jambe droite de ma combi ! Certainement mes mollets trop gros 😉 Blague à part, il s’avérera que ma transition n’est pas si mauvaise en 2’46 (et certainement 2′ sans ce cafouillage).
Vélo (93k, 1900m D+, 3h12, 240W NP)
- Je récupère mon fidèle destrier, et en route pour ma partie préféré, même si j’appréhende 1) le fait que ma tige de selle puisse bouger, 2) le cumul des ascensions. Sortie du parc, j’enfile rapidement mes chaussures et je traverse la ville tel un mort de faim à plus de 240W et 45k/h, en slalomant entre les concurrents qui ressemblent à des plots 🙂
- Je repense à l’arbitre qui m’avait mis un carton à Vichy pour “conduite dangereuse”, et je me dit que là il ne m’aurait pas loupé. Au passage, je double Manu, puis Romain, en leur disant un petit mot gentil au passage, histoire de les motiver 😉 Si je sais que Manu ne reviendra pas, je suis mort de rire à l’idée que Romain doit être fou de m’avoir vu passer, et va revenir comme un missile. Je me dit au passage que je dois avoir pas trop mal nagé pour une fois pour être sorti en même temps qu’eux. Sitôt sorti de la ville, la plaisanterie est terminée (faut vraiment que je me fasse un fix avec un half plat comme un pancake, je suis en manque !), on tourne à droite, et on attaque la première difficulté. Tout à gauche, 39×28, je monte à 300W en doublant à gogo. Quelques concurrents me passent, dont … Romain comme une fusée comme prévu. J’entends brièvement Manu derrière moi, mais à la première descente, il disparaît 😉 Je gérerait les autres difficultés à 270W environ, et je termine le premier tour sans encombre en 1h02, peu ou prou comme prévu (1h), malgré le fait que je gère les descentes pour un premier passage.
- Un petit mot au passage sur le drafting omniprésent sur le peu de portions plates, notamment le long du lac de Xonrupt, puis dans le faux plat descendant de Lispach. Après Xonrupt, alors que sur le premier tour j’appuie à 240W pour 42 k/h de moyenne en coupant tous les virages (la route étant fermée, toujours pas compris pourquoi tout le monde s’obstine à rester à droite), je n’arrive pas à reprendre et à doubler un “peloton” (on ne peut pas appeler ça autrement) composé en grande majorité de vélos de route dont certains assis sur leurs vélos ! De quoi mettre la haine 🙁 D’ailleurs deux de mes petits camarades m’ont avouées sans honte avoir drafté comme des sacs à ce moment là 🙁 Plutôt insupportable comme situation d’autant que la route totalement fermée permet de s’étaler suffisamment pour éviter de se coller. Bref …
- Deuxième tour en 1h03, avec du mieux en descente (même si je ne peux pas rivaliser avec les meilleurs descendeurs avec le CLM) mais un coup de mou en montée 🙁 Grosse différence entre le premier et le second tour, les spectateurs se sont déplacés de la sortie natation vers le début du col des faignes, dont ils ont transformé les premières centaines de mètres en un mini SolarBerg ! Super sympa avec quelques centaines de personnes, alors je n’ose pas imaginer Roth ! On y retrouve notamment nos fidèles supporters, Emilie, Clarisse et Christian qui passeront le WE à nous soutenir. Paradoxalement, les jambes reviennent bien sur le 3e tour où je tiens mon objectif de puissance, mais où je prend mon temps sur les ravitaillements pour préparer la course à pied (1h07). Temps final de 3h12 pour 93k / 1900m D+ et 240W de NP au compteur (soit 80% de FTP à 300W), plutôt content et pile-poil dans la cible. Ce que je ne réalise pas tout de suite, c’est qu’avec 240W de NP sur 3h (et non 2h20/2h30 comme à Vichy ou Aix), j’ai atteint 210 points de TSS (175/180 étant la norme sur un half-IronMan pour courir correctement).
T2
Dépose du vélo, direction la tente, et une transition un peu moins efficace 🙁
Course à pied (21.3k, 400m D+, 1h51)
- Direction la course à pied, et si les jambes répondent bien avec un départ à 4:00 … ça va pas durer ! Au ponton, je sens que ça coince et que cela ne va pas aller vite, mais manifestement je ne suis pas le seul. A ce moment, je ne cherche pas à comprendre pourquoi mais seulement à maintenir ma meilleure allure possible malgré le manque d’énergie dans les jambes. Premier tour sans encombre à part ça, avec des ravitaillements bien répartis sur le parcours, où comme d’habitude je tourne au régime coca/eau. La chaleur se fait sentir par moment, mais fort heureusement le parcours est en grande partie ombragé. Je me fais doubler par du beau monde, notamment Jean Collonge qui semble voler (!), Frederik Van Lierde qui a l’air dans le dur, et Charlotte Morel qui est vraiment dans le dur.
- Début du deuxième tour, j’aperçois Dominique devant moi et je me fixe comme objectif de le reprendre. Cela sera chose faite rapidement, enfin façon de parler puisque je reste scotché à 5:00 de moyenne, voire un peu moins. Manu (aka Richard Murray) me reprend au milieu du deuxième tour (et merde 10′ en vélo d’avance ce n’était pas assez), tandis que j’aperçois Benoit et Yannick dans leur premier tour. 3e tour sans encombre, même mieux au niveau sensations si ce n’est allure. Il y a désormais de plus en plus de monde sur la course à pied, et manifestement ceux qui viennent d’arriver dessus prennent cher. Je comprendrai après course en examinant mon vélo, qu’avec près de 210 points de TSS et et un indice de variabilité (VI) de 1,14 ce qui est énorme (contre 1,02 pour Vitoria par exemple, ce qui est très bon 🙂 ) je n’avais quasi aucune chance de courir mieux. 10′ de plus que le temps normal sur un half semble d’ailleurs être à peu près être la moyenne pour la majorité des concurrents, ce qui me rassurera à posteriori.
Arrivée (5h46, 259 sur 1800 partants, 27e V2H sur 220 soit presque top 10%)
- Passage de la ligne d’arrivée en 5h46, à 15′ du temps escompté de manière optimiste. Je profite que personne ne revienne derrière moi pour profiter un max de la ligne d’arrivée.
- Après avoir salué le directeur de course qui accueille les arrivants (!), je reçois mon bonnet et ma médaille, et je file au ravito me gaver de minis millefeuilles accompagné de bière fraiche 🙂 Oui, je sais coté récup on a vu mieux, mais ca valait bien un craquage en règle. Après quelques minutes, je retourne à l’arrivée profiter de l’ambiance en attendant Catherine. Je verrait arriver au passage Benoit et Yannick, puis Catherine qui se paye le luxe de terminer première de sa catégorie en 6h51 !!! Championne ma petite femme 🙂
Liens :